Mon chemin vers le Qigong

Première partie : Trouver un mouvement paisible et utile

C’était une période de ma vie où plusieurs événements arrivaient en même temps.

J’étais dans la mi-cinquantaine. Ma mère venait de décéder. Mes enfants avaient déjà quitté la maison. Donc, une fois ma mère et mes enfants partis, je n’avais plus personne sur qui veiller. Une vague d’émotion m’a frappée et a provoqué chez moi un fort syndrome du nid vide.

Cette dure situation m’a fait réfléchir à ce que je voulais pour la dernière moitié de ma vie. Après réflexion, j’ai décidé de retourner à l’université pour obtenir un diplôme. J’ai pensé que faire des études m’aiderait à rester occupée et active pour plusieurs années à venir. Alors, j’y suis allée!

L’expérience a représenté un défi excitant et exaltant. Mais en même temps, aller à l’école signifiait de rester assise une bonne partie du temps et de ne pas être totalement maître de mon emploi du temps, et c’est sans parler de la pression liée à la paperasse et aux examens…

Même si j’aimais ce que j’apprenais, j’ai commencé à ressentir les effets négatifs du stress sur mon corps. J’avais toujours été active, mais il était maintenant beaucoup plus difficile de me rendre régulièrement au gym. Et chaque fois que j’y allais, j’avais l’impression d’être pressée de finir mon entraînement. Pire encore, même si je me croyais en pleine forme à l’âge de 56 ans, j’étais sur le point de découvrir rudement que je devais apprendre à respecter mon corps d’une nouvelle façon.

Peu de temps après, un ancien problème au bas du dos a commencé à refaire surface, intensément. J’ai réalisé que si je voulais continuer d’aller à l’université sans détruire mon corps, je devais trouver un autre moyen de rester en forme.

J’avais besoin d’un genre d’exercice que je pouvais adapter à mon horaire et à mon corps. Celui-ci devait aussi m’aider à respirer profondément… et à me détendre. Idéalement, je voulais un entraînement auquel je pouvais recourir à des moments précis, quand j’en ressentais vraiment le besoin, comme avant un examen ou lors d’un événement stressant. Malheureusement, presque toute forme d’exercice me demandait soit de l’équipement spécial soit beaucoup de temps. Je ne voulais pas aller à un studio et jongler avec des tapis de yoga ou prendre un engagement avec un gym. Ce que je voulais, c’était faire de l’exercice sur place, là où je me trouvais, pendant les 5 ou 10 minutes dont je disposais à la fois.

Enfin, j’ai eu un éclair de génie! Pourquoi ne pas simplement chercher sur Google « 10 minutes d’exercice pour la santé »? Une vidéo de Qigong est apparue sur YouTube. J’ai décidé de l’essayer immédiatement devant mon ordinateur et avec les vêtements que je portais ce jour-là. Pas de soutien-gorge de sport ou de pantalon extensible, pas d’haltères ou de tubes élastiques requis. Je n’avais même pas besoin de beaucoup d’espace. Et surtout, j’ai vraiment aimé! J’ai commencé à utiliser ce bref programme de Qigong régulièrement à la maison et à l’école. Je pouvais trouver un lieu tranquille au campus pour y faire 5 minutes de Qigong. À mon grand bonheur, ces courts moments de Qigong avaient un effet profond sur moi. J’avais l’impression d’avoir effecué un entraînement complet, sans avoir même transpiré. Et non seulement j’étais plus énergique, mais j’étais aussi plus concentrée et plus calme.

À la fin de mon année scolaire, j’ai plongé plus sérieusement dans le Qigong, en téléchargeant de nouvelles vidéos et en m’exerçant de plus en plus. C’était tellement agréable et efficace. Et comme chaque cours ne durait que 10 ou 20 minutes à la fois, c’était facile de l’intégrer à mon quotidien. Je pouvais profiter d’une courte séance, 2 ou 3 fois par jour, tout en ne dépassant pas 30 minutes au total : une combinaison gagnante dans ma quête de mouvements doux et d’un état d’esprit plus calme.

Suite dans la deuxième partie : De l’étudiant en psychologie à l’enseignant de Qigong.